Bordeaux en Luttes
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Philippe Poutou
Kamarad
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Messages : 38
Date d'inscription : 02/10/2020

CR/communiqué de la réunion de vendredi 6 novembre : Maire et présidents de groupe d'opposition Empty CR/communiqué de la réunion de vendredi 6 novembre : Maire et présidents de groupe d'opposition

Dim 8 Nov - 18:47
🔴 Communiqué de presse de Bordeaux en Luttes.
Au-delà des discours et des mesures bricolées, un vrai plan d'urgence sociale est nécessaire !

La réunion spéciale "crise sanitaire" avec le maire et les présidents des groupes d'opposition n'est pas allée plus loin que ce que nous avions déjà appris lors des réunions ou conférences de presse précédentes. Alors que droite et majorité semblaient presque s'accorder sur leur essentiel, à part sur la question du stationnement gratuit, la dispute s'est résumée aux désaccords du maire avec nos propositions ou revendications.

Nous avons insisté sur des mesures concrètes pour protéger les personnes sans-abris, que la réquisition de bâtiments publics vacants est possible, dans le pouvoir d'une maire et rendue hautement nécessaire avec la montée de l'épidémie. Nous avons encore dénoncé les expulsions passées ou qui se préparent pour les squats comme celui de la rue Camille Godard. Dans la situation actuelle, c'est incroyablement aberrant.
Nous avons défendu catégoriquement la mise en place de dispensaires de santé dans les quartiers, pour assurer le dépistage, des soins, une aide psychologique, la distribution de masques, l'information et sensibilisation concernant la protection de la population. Des dispensaires avec un personnel soignant et médical qui permettrait de suppléer-soutenir les hôpitaux pas loin d'être saturés. On nous dit que la situation est grave et pourtant il n'y a aucun plan qui visent à renforcer le système de santé. Là encore c'est incroyable.
Même chose pour les écoles et le service public d'éducation. Le protocole sanitaire est souvent impossible à mettre en œuvre correctement, faute de moyens humains notamment. Il manque du personnel dans les écoles, des courriers ont été envoyés à l'inspection académique, des alertes ont été lancées par les syndicats de l'enseignement mais visiblement le maire n'en est pas informé. C'est pourtant bien la mairie qui peut décider de renforcer les effectifs, de mettre les moyens pour assurer la meilleure protection pour les élèves, les salarié.es et derrière pour les familles.
Nous avons posé le problème de l'aide aux petits commerçants et avons contesté le refus du maire de prendre des arrêtés pour l'ouverture des petits commerces, à la fois pour dénoncer les mesures incohérentes du gouvernement, pour montrer que cela ne peut pas continuer ainsi, par un traitement inégalitaire, les profits pour les gros et la galère pour les petits, pour exprimer une solidarité avec un milieu social en grosse difficulté, pour mettre la pression de manière à trouver des solutions plus équitables.
Enfin, nous avons défendu l'importance de soutenir la culture pour tous, de réfléchir et trouver des solutions, en collaboration avec les acteurs de la culture, pour assurer une continuité des spectacles,
dans cette période qui risque d'être longue.
Globalement, nous nous sommes heurté à une théorisation de l'inaction réelle, en reproduisant la politique et la posture du gouvernement. Quand on parle de choix fondamentaux pour répondre aux besoins des gens, tout devient impossible. Le maire qui parle si gentiment à son opposition de droite, il fallait entendre leurs roucoulades, nous réserve ses piques, il nous taxe au fil de nos interventions, de "rêveurs" (sur la gratuité des masques, du stationnement durant tout le confinement ...), de démagogues (sur des moyens pour les services publics...), d'hypocrites (sur les arrêtés municipaux pour l'ouverture des petits commerces...).
Nous sommes clairement dans une confrontation entre une politique classique qui gère au rabais des situations de crise sanitaire, économique ou sociale et une politique qui essaie au contraire de répondre sérieusement aux besoins urgents des populations les plus fragiles comme à répondre aux besoins de l'ensemble de la population, pas seulement des plus fortunés. Cette confrontation, c'est un problème de choix politique, de rupture avec les politiques mises en œuvre depuis trop longtemps, d'opposition à la gestion calamiteuse du gouvernement actuel. Et malheureusement, ce n'est pas l'option prise par le pouvoir municipal.
Nous continuerons à faire entendre nos propositions, nos idées, notre plan d'urgence sociale, nous essaierons de le développer dans les jours qui viennent. Mais au fond, nous le réaffirmons, pour changer la donne, il y aura besoin que la population fasse entendre sa colère, ses besoins, ses réponses à la crise actuelle, de faire respecter ses droits, sa dignité, sa vie décente.

Auguste Guené et Thierry Marrot aiment ce message

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