Bordeaux en Luttes
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Philippe Poutou
Kamarad
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Messages : 38
Date d'inscription : 02/10/2020

CR "virtuel" du Conseil Métropolitain du vendredi 27 novembre 2020 Empty CR "virtuel" du Conseil Métropolitain du vendredi 27 novembre 2020

Ven 27 Nov - 15:21
Bonjour

j'ai manqué le conseil car je suis un "cas contact", en fait j'ai respecté les précautions sanitaires, Béa étant testé positive, moi non mais comme je vis avec, je suis censé être en isolement, j'ai prévenu le conseil, demandant à faire reconnaitre nos votes et faire enregistrer nos interventions prévues, pouvant suivre la séance en ligne. Mais rien n'est prévu dans ce sens, il n'y a que la participation physique qui permet de voter, sauf si nous avons des élu.es pour faire procuration, ce qui n'est pas notre cas, BEL n'ayant qu'un élu. Donc avec Nordine, on avait pensé judicieux de faire quand même un CR avec un résumé de ce que nous avions prévu de dire.
alors voilà la chose

Sur le conseil Bordeaux Métropole
de ce vendredi 27 novembre

Insolite : Nous avons manqué ce Conseil pour cause de mise à l'isolement de notre seul élu (cas contact). Malheureusement, en conséquence de cette absence, les règles "démocratiques" ne permettent pas d'enregistrer nos votes sur les délibérations ni les interventions que nous avions prévu de faire.
Nous ne détaillerons pas ici nos 82 votes et prises de parole préparées. Mais nous tenions à préciser certaines de nos prises de position.
Au fil des délibérations, à l'occasion des sujets ainsi abordés, parfois en ajoutant un sujet non inscrit, voilà donc en résumé ce que nous aurions dit ...

- Nous aurions exprimé notre désaccord avec le rapport d'activité (pas de vote) car les réajustements budgétaires en lien avec la crise sanitaire sont insuffisants et c'est peu dire. Car ce n'est pas un problème de niveau des aides aux secteurs en difficulté, le nombre de chèques et à qui, c'est la question d'une politique qui doit changer fondamentalement, que la situation actuelle est l'occasion de rompre avec les politiques libérales passées, d'opter pour des orientations sociales et écologiques. Face à la souffrance sociale amplifiée par la crise sanitaire mais créée par le fonctionnement économique profondément injuste, par la course aux profits, par la rapacité des capitalistes... Il est urgent de basculer sur une redistribution des richesses, sur un plan d'urgence sociale, par des mesures de réquisitions de bâtiments pour répondre aux besoins des sans-abris, des personnes mal logées, celles en situation de ne plus pouvoir payer leur loyers ; par des décisions de développer des services publics dans les quartiers avec des recrutements, assurant un accès aux soins, aux besoins vitaux (hygiène, eau, énergies, alimentaire, transport, culturels, sportifs...), à une aide psychologique, contre l'exclusion et l'isolement ; il faut des moyens structurels, humains, il faut des droits démocratiques pour la population, il faut favoriser des initiatives par en bas et collectives, une forme d'autogestion en s'appuyant sur les réseaux associatifs, en faisant confiance aux habitant.es...
On le dit, le redit, une rupture politique est incontournable, le confinement et les aspects répressifs qui vont avec montre à quel point il est urgent de changer la donne. Les pseudo débats dans le conseil métropolitain, détachés des problèmes et besoins de la majorité de la population, montre que les mobilisations sont nécessaires à construire et à renforcer.

- Nous aurions voté contre la plupart des délibérations concernant l'immobilier, les constructions, les zones d'aménagement... car nous constatons qu'il n'y a aucune rupture avec la politique de bétonisation, donnant pouvoir aux promoteurs immobiliers, sans transparence, ça continue d'ailleurs avec les anciennes équipes sans changer grand chose.
Nous aurions dénoncé une politique de logement sociaux qui est insuffisante en nombre mais qui produit des logements de mauvaise qualité, des quartiers mal traités, où les espaces de vie communes, les lieux de stationnement sont limités, mal pensés, voire inexistants, où finalement les habitant.es sont peu respecté.es.

- Nous serions intervenus pour nous solidariser des enseignant.es en lutte contre la répression actuelle dans l'éducation nationale, contre les menaces de sanction envers 3 professeurs du lycée Mauriac suite à leur mouvement de grève contre la réforme du Bac. Il y avait un rassemblement pendant le conseil, devant le rectorat.

- Nous aurions dénoncé encore une fois la politique d'expulsions, sous forme d'un véritable harcèlement inhumain, d'une incroyable bêtise en ces temps d'épidémie et de période d'hiver, menée par la préfecture dans les squats, avec toujours des menaces notamment pour la Zone Libre à Cenon, pour Kabaco à Bordeaux (jeunes mineurs en demande d'asile), nous aurions dénoncé les collectivités territoriales de "gauche" qui laissent faire, qui assument même des expulsions comme le département (PS).

- Nous aurions apporté notre soutien aux salarié.es de la ville de Mérignac mobilisé.es, et en grève ce jeudi 26, pour leurs conditions de travail, leurs salaires, pour la titularisation de leurs collègues précaires, pour des recrutements.

- Nous nous serions opposés à la candidature pour l'organisation des Jeux Olympiques de 2024 et la coupe du monde de rugby, contre l'utilisation d'argent public qui profitera essentiellement aux multinationales, nous aurions défendu au contraire l'idée que l'argent public doit aller en priorité pour les loisirs et les sports dans les quartiers populaires qui manquent cruellement des structures permettant l'accès pour toutes et tous à l'activité sportive.

- Nous aurions défendu encore et encore le service public du transport et sa gratuité, avec le choix des transport collectifs (bus, train) pour les déplacement, pour les marchandises, avec l'objectif de sortir du tout voiture et du tout camion, donc des choix qui se confrontent aux logiques capitalistes opposés aux intérêts sociaux, aux exigences écologiques ; le service public de l'eau, la mise en régie le plus rapidement possible, tout en faisant payer les frais par le "privé" qui a fait d'énormes profits sur le dos des usagers ; sur un service public de la téléphonie, rappelant la bataille nécessaire contre la 5G, la multiplication des ondes qui posent forcément des problèmes sanitaires aux habitant.es.

- Nous aurions défendu l'agriculture de proximité, une politique de développement du maraîchage, des producteurs locaux, de choix vers les circuits courts et l'autonomie alimentaire.

- Nous aurions voté contre l’extension des autorisations pour le travail le dimanche dans les commerces. Non parce que nous considérons que rien ne doit fonctionner ce jour-là, nous sommes pour que les loisirs ou la culture fonctionnent, que les boulangeries ou d’autres petits commerces soient ouverts mais pas pour forcément passer nos dimanches à consommer.
Mais le problème surtout c’est la protection des droits des salarié.es qui doivent pouvoir être au repos en famille au moins un jour dans la semaine. Car le « volontariat » en entreprise, petite ou grande, ça n’existe pas, tout marche à la pression et au chantage. Donc préservons les droit des travailleurs salarié.es, par les temps qui courent c’est essentiel.

Voilà pour ce compte rendu particulier et d'une certaine manière virtuel, que nous éditons alors que le conseil n'est toujours pas terminé. Mais comme nos votes, nos avis, nos interventions ne sont pas pris en compte, il n'y a pas de raison d'attendre.
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