Bordeaux en Luttes
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Philippe Poutou
Kamarad
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Messages : 38
Date d'inscription : 02/10/2020

CR du CCAS (CA du vendredi 5 mars) Empty CR du CCAS (CA du vendredi 5 mars)

Mar 9 Mar - 14:55
COMPTE-RENDU DU CCAS (CONSEIL D’ADMINISTRATION DU 5 MARS 2021)

Il y avait 9 délibérations. BEL avait demandé que soit rajoutés deux points à l’ordre du jour : un point d’informations sur la situation des squats expulsés ou menacés de l’être, sur l’implication du CCAS et un point sur les suites de la grève des salarié-es du CCAS. Accepté mais dans le point « questions diverses » car l’ordre du jour ne se discute pas.
Il faut préciser que les « administrateurs » que nous sommes, bizarrement, ne sont pas informés des actions du CCAS et pis de fait, pas du tout consultés sur la politique au quotidien du CCAS. Visiblement, la « fonction » des administrateurs se limiterait à voter les délibérations mises à l’ordre du jour décidées par la présidence.

I ) LES DELIBERATIONS

10 : Modification composition du CA, 2 remplacements (adoptée avec 1 abstention, la nôtre)
Abstention de BEL, traduction logique de nos désaccords avec la politique du CCAS et de la mairie.

11 : Modification de la commission d’Appel d’offre (adoptée avec 1 abstention, la nôtre)
Abstention de BEL pour les mêmes raisons, en plus nous avons retiré notre candidature par manque de disponibilité.

12 : Rapport sur les Orientations budgétaires (pas de vote – présentation et débat)
Etat des lieux des finances de la ville et de son CCAS, des notions techniques, des chiffres, un aspect classiquement ardu dans tout rapport financier. Mise en évidence des difficultés : baisse des recettes, augmentation des dépenses notamment du fait de la crise sanitaire avec un appauvrissement d’une partie de la population, tout cela limitant les moyens d’action du CCAS. Le problème que nous avons souligné, c’est l’absence d’un état des lieux des besoins sociaux et des besoins en personnel (santé, éducatif, aide psychologique…) pour répondre à ces besoins sociaux notamment les plus urgents. Quelques orientations et décisions sont détaillées mais sans être en capacité de mesurer à quel point elles répondent aux besoins réels. On ressent là encore une collectivité pas du tout taillée pour prendre en charge réellement la souffrance sociale. Une situation de retard dramatique. D’où le besoin d’un plan d’urgence sociale.

13 : Déclassement et désaffectation de l’ex-EHPAD La Clairière à Gradignan
(adoptée avec 1 abstention et 2 votes « contre », dont le nôtre)
C’était le point chaud de ce conseil. BEL avait demandé le report pour permettre plus d’explications et d’informations et ainsi prendre une décision suite à un vrai débat. Cela a été refusé. Il se trouve que cet ancien EHPAD est « squaté » depuis plusieurs mois par des familles, souvent des femmes seules avec enfants, des réfugiées sans papiers, donc il y a les conséquences sur la vie des ces gens, dans un contexte de menaces d’expulsions notamment de la part de la mairie de Gradignan mais pas seulement. C’est une propriété du CCAS et nous ne sommes pas d’accord pour que le CCAS le vende. Nous sommes convaincus qu’il faut garder terrains et bâtiments pour en faire des structures d’accueil pour les sans-abris, les familles, les réfugié-es… C’est une aberration de se débarrasser de ce qui constitue des moyens d’action. Il faut savoir que derrière cette désaffectation et ce « déclassement du domaine public », c’est l’autorisation de la vente de ce terrain à la Métropole qui le vendra ensuite à des promoteurs dans le cadre d’un projet immobilier (ZAC) contestée par des associations, que nous contestons aussi fermement. BEL a exprimé son total désaccord sur la politique du CCAS et de la ville de Bordeaux qui se trouve être en continuité de la politique de la droite dans le mandat précédent.

14 : Attribution d’un groupement de commande pour location de modulaires (adoptée à l’unanimité)
C’est par souci d’économie en réduisant le coût grâce à des commandes regroupées. Cela nous apparaît cohérent. Donc nous avons voté pour.

15 : Convention restauration des salarié-es du CCAS (adoptée à l’unanimité)
N’ayant pas d’avis opposé de la part des syndicats, donc BEL a voté pour.

16 : Attribution marché de prestation d’entretien des espaces verts des résidences autonomies (adoptée avec 1 abstention, celle de BEL).
Le marché est attribué à une entreprise qui n’emploie que des travailleuses-travailleurs handicapé-es, donc à vocation sociale. BEL n’est pas opposée mais ne comprend pas pourquoi l’entretien des espaces verts n’est pas assuré par les services de la mairie ou de la métropole. Ce qui nous semble normal et même souhaitable. Personne n’était capable d’expliquer pourquoi ce n’est pas le cas. Donc abstention.

17 : Dotation annuelle du nouveau dispositif DAC qui remplace le PTA (adoptée avec 1 abstention, la nôtre).
Difficile de tout expliquer. L’ARS modifie un des dispositifs de coordination des services d’aide aux personnes âgées. Cela est très critiqué par les syndicats du CCAS, parce que ça désorganise une équipe et un service qui fonctionnait bien et parce que tout cela s’est passé sans transparence, sans demander l’avis des services concernés. Par cohérence, et en accord avec les syndicats, BEL n’a pas soutenu et s’est donc abstenu.

18 : Prise en charge exceptionnelle des frais d’obsèques (du jeune des Aubiers assassiné en janvier) - (votée à l’unanimité)
BEL a voté pour, d’accord avec la volonté de soutenir moralement et financièrement une famille très touchée.

II ) QUESTIONS DIVERSES

Avec les 2 points d’info que BEL avait demandé

- Grève des salarié-es du CCAS, quelles suites : c’était le 11 février. Des employé-es de la CCAS s’étaient mobilisé-es pour dénoncer le non-remplacement des congés maternité et donc la surcharge de travail pour les équipes. Et plus globalement, pour dénoncer un sous-effectif, une surcharge de travail et des relations tendues avec la direction. Suite à cette grève, la direction a rencontré les services et décision a été prise de recruter une personne pour soulager le travail.

- Situation des squats et politique du CCAS : Quelques informations nous ont été données sur l’implication du CCAS pour aider les squats, surtout pour répondre à la politique d’expulsion des squats de la part de la préfecture : celui de la rue Hortense à Bordeaux (80 personnes) et la Zone Libre à Cenon (environ 300 personnes). Ouverture salle Gouffran pour accueil des sans-abris, hangar fournis pour les personnes expulsées du squat de Lajaunie, ouverture Barbey un jour pour les expulsé-es de la Zone Libre, soutien pour le squat de kabako. Aide psychologique, des médiateurs, des cartes transports fournies, des repas, de quoi dormir… soit un budget de près de 100 000 euros sur plusieurs mois. Le problème posé d’après BEL reste le besoin d’une politique de la part de l’ensemble des pouvoirs publics pour reloger de manière moins précaire et moins provisoirement.


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